Comment bien se souvenir de ses rêves

   Pour espérer faire des rêves lucides il faut déjà s'assurer que l'on pourra s'en rappeler si jamais on en fait un !
Améliorer sa mémoire des rêves est le point de départ de la quête de la lucidité.
Et même après, une fois que l'on s'est lancé dans des méthodes quelconques pour induire un rêve lucide, il reste nécessaire d'entrainer sa mémoire. Ce n'est pas quelques choses que l'on ne fait qu'au début et après c'est bon !
La mémoire des rêves se travail jour après jour. Elle s'améliore assez rapidement de jour en jour, mais malheureusement si on l'a néglige elle se détériore tout aussi rapidement de jour en jour. Du coup il faut toujours s'en occuper ...

Plus on fouillera consciencieusement ses souvenirs dans les moindres détails plus la mémoire des rêves s’améliorera. Le meilleur moyen de s’amener à être consciencieux c'est de les écrire, tenir un journal de ses rêves. Espérer sans souvenir uniquement de tête est assez risqué, on oubliera toujours certains passages à un moment ou à un autre et rien ne permettra de les retrouver. De plus tenir un journal permet de relever des signes récurrents (qui accessoirement permettront de devenir lucide) et de s'accoutumer à la logique d’évolution propre aux rêves. Cela permet également de relire d’anciens rêves que l’on avait partiellement oublié, se qui améliore la mémoire aussi.
Enfin bref, un journal écrit c’est ce qu’il y a de plus pratique !


  L'intention et la fouille matinale :

Le plus simple est de noter en deux temps, en premier des mot-balises et des petits croquis sur un brouillon dès le réveil et plus tard un récit plus “construit” dans un cahier (ou sur ordi). L'étape du récit construit elle peut attendre un peu (genre parés le café), mais pas celle du brouillon.

En premier lieu, il faut avoir l'intention de se rappeler de ses rêves. Ça paraît évidant mais on n'y pense pas toujours au coucher. Tout en posant de quoi noter à coté de son lit il faut se rappeler que l'on veut se souvenir de ses rêves.
Ensuite c'est dés le réveil, alors que l'on est même pas encore sorti du lit, que l'on doit fouiller ses souvenirs. Si on attends les souvenirs s’effacent très vite !
Ce moment là, celui de la fouille au réveil, est très important, il vaut mieux y éviter la musique, la télé, les conversations avec les gens, éviter aussi de se refaire mentalement l’emploi du temps de la journée avenir etc …Personnellement le plus gros des souvenirs me viens 2 ou 3 minutes après avoir ouvert les yeux, ça varie selon les gens.
Pour bien fouiller ses souvenirs c’est une affaire de dosage (et donc d’habitude). Les premières bribes de souvenir sont des petites choses fragiles. Si l'on “force” trop on les déchire, si on est trop “léger” elles s’enfuient et s’effacent. Si l’on va trop vite on abîme tout, si on traine trop on en perd la moitié !
Les premières bribes du réveil me font penser à des petits rouleaux de papier tout fin. On les attrapes délicatement et on commence par les “étiqueter” avec des mots-balises, par exemple on a une scène avec une course-poursuite par un crocodile qui se termine dans un château on va d’abord pauser (retenir) “Crocodile” et “Château”. Ceci afin de conserver le maximum de scènes différentes et de chronologie. Si l’on se lance dés le départ dans le détail d’une scène en particulier on a toutes les chances d’en oublier d’autres entre temps.
La première étape juste après le réveil consiste donc à survoler l'ensemble du souvenir et les différentes scènes sans trop les détaillé, juste pour pouvoir "épingler le plus d'endroits possible sur la carte".
Cette étape n'est pas censé s'éterniser non-plus.
Une fois que l'essentiel est balisé, on “déroule” les bribes petit à petit pour retrouver toute la chronologie et les détails, et l'on repose de nouvelles balise plus précise. Étrangement les bribes de souvenir se déroulent plus facilement en remontant le temps. Des petits croquis, plan des lieux ..etc, aident aussi très bien à fixer la mémoire. En plus ces croquis font un peu office de titre, sans relire le rêve le croquis nous remet déjà en mémoire le plus gros.

Il est préférable de ne pas trop chercher à formuler ses souvenirs en un texte tout de suite, dans un premier temps il vaut mieux visualiser les scènes et les ambiances en se contentant des mots-balises.

Certains éléments des rêves sont déjà flou et pas bien défini dans le rêve. Il ne faut pas supposer que c’est la mémoire qui n’est pas bonne et que ça devait être telle ou telle chose. Il faut se repasser mentalement les scènes tel quel ! Sans chercher à combler les trous ou supposer qu’il a dû se passer ça ou ça avant ou après. Il faut être aussi précis que possible et donc aussi vague que le rêve a pus l'être aussi. Un personnage peut être indéfini au départ du rêve et être identifier comme étant Paul un peu plus tard, là il ne faut pas supposer que c'était Paul dés le départ !

Lorsque la prise de note au brouillon est bien faite la rédaction d'un récit plus construit peut attendre un peu (même toute la journée au besoin), mais elle est tout de même nécessaire !


    Ce que l'on a pus penser durant le rêve

Un élément qui me semble très intéressant à noter c'est ce que l'on a pus penser durant le rêve. Le rêve n'existant avant tout qu'en tant que perception ce qui a pus nous traverser la tête durant le rêve constitue une bonne part de ce qu'est le rêve !
Cela permet de se souvenir avec plus de précision. Et permet aussi de mieux comprendre comment le contenu du rêve et ce que l'on pense durant le rêve sont liés.
A la longue on comprendra mieux "la mécanique de création immédiate" du rêve.


   S’il n’y a pas de souvenir :

Il faut noter “Rien”. Après s’il y a peu de souvenirs il faut s’accrocher à décrire tout dans les moindres détails ! Étirer le souvenir. Lorsque les souvenirs verrons qu'ils sont bien traités ici ils appellerons leurs copains !
Il y a peut’être aussi quelques chose qui cloche dans la fouille matinal ? Les heures de levé ? Les conditions du réveil ?
Certains jours il n’y a a aucun souvenir. Ça peut même durer une semaine. Rien d’alarmant là dedans. Ça s’en va et ça reviens, c’est fait de tout petit rien, ça se chante et ça se danse ça se retiens comme une chanson populaire … etc
Ça arrive, c’est normal. Comme précédemment il faut noter tout dans les moindres détails même “Rien” jusqu’à ce que ça revienne. Et voir aussi si des circonstances ont changé par rapport à avant ?
Dans les phases creuses, avec peu de souvenir, il faut appliquer la règle de “Tout noter ! Tout le temps ! Avec le maximum de détail ! ”.

Lorsque la machine est grippé relire ses derniers rêves plus “fournis” juste avant de se coucher aide aussi à relancer la machine.


   Lors des réveils nocturnes :

(pause-pipi par exemple) On peut avoir souvenir de son rêve et être persuadé à ce moment là que l’on arrivera à s’en rappeler le lendemain … C’est faux !
Dormir par dessus son rêve l’écrase et l’efface presque à coup sur !
Tout noter au beau milieu de la nuit prendrait trop de temps et on en a souvent la flemme !
Du coup il vaut mieux se contenter de pauser quelques mots-balises sur un brouillon pour se permettre de retrouver la mémoire le lendemain.
Attention ! Il arrive souvent durant ces notes nocturnes que l’on rêve que l’on est en train de noter alors que l’on ne le fait pas réellement. Et du coup au matin … Bah on a oublié ce que l’on croyait avoir noter …
Il arrive aussi parfois, lorsque l'on est pas assez bien réveiller, que l'on s'assoupisse et que l'on rêve “en direct” le souvenir que l'on croit fouiller !

Les notes prisent au beau milieu de la nuit multiplient la quantité de souvenir et donc par enchainement améliorent de beaucoup le rappel.

On peut d’ailleurs le faire exprès ! S’amener à se réveiller plusieurs fois dans la nuit.
C’est un coup à prendre. Pour s’aider au début on peut utiliser la vieille ruse indienne de l'outre pleine :
Tu bois 3 ou 4 grands verres d’eau juste avant d’aller te coucher.
Et tu te réveilleras fatalement au milieu de la nuit pour la pause-pipi !
Mais bon, avec un peu d’habitude il deviens inutile de se noyer sous la flotte tout les soirs. On peut arriver à se réveiller plusieurs fois par nuit juste parce qu'on l'a décidé …


   Trop long à écrire, le danger de la flemme :

À la longue ça prends vraiment beaucoup de temps de tout noter dans les moindres détails !
Le problème étant que plus la mémoire s'améliore plus il y aura de récit long et fournis à écrire. Avec le risque de se dégouter d'écrire ses rêves !
Et généralement lorsque l'on en arrive là notre flemme d'écrire va nous insister à ne pas nous souvenir. Le soir au coucher au lieu d'avoir l'intention de se rappeler ses rêves on va espérer ne pas se souvenir de grand chose pour ne pas avoir à l'écrire !
Là l'idéal serait de se relancer la motivation qui nous avait amené à vouloir nous souvenir (en relisant des rêves marrant par exemple). Mais si ce n'est pas fesable je trouve qu'il vaut mieux raccourcir ses notes lorsque le souvenir est trop long plutôt que de se dégouter d'écrire !

J'ai tester les listes de mots pour comparer avec les récits bien construits.
Concernant la qualité du souvenir il semble flagrant que le récit bien fait améliore la mémoire alors que la liste de mots ne fait que sauver les meubles. La liste de mots à elle seule est insuffisante, on finira après quelques semaines par oublier à quoi correspondent tout ces mots.
J'avais trouvé un compromis pas trop décevant en accompagnant la liste d'au moins une ou deux phrases re-situant le contexte (comme ça la liste de mots et/ou de croquis reprends du sens).
Le plus souvent j'estimais qu'une page par jour était une limite correcte (mais c'est à vous de voir quelle limite vous conviens mieux). Donc lorsque le souvenir du rêve était très long et promettait plus d'une page de récit bien construit je simplifiais quelques scènes (ou toutes ça dépends) par une petite phrase accompagnée d'une liste de mots qui me permettais quand même de retrouver la mémoire des détails.
Sauf évidement dans le cas où le rêve m'avait bien plus, là je fesais tout bien écrit.


   Habitude d'écriture :

Certaines habitudes d'écriture permettent de simplifier et raccourcir la prise de note.
Perso je commence tout les paragraphes par le lieu où se passe la scène. Si ça change de lieu je commence un nouveau paragraphe. J'utilise plusieurs symboles différents pour dire ce qui revient souvent. Du genre «je sait spontanément que …», «je m'aperçois que …» ,« (machin) deviens (chose) », ambiance cauchemardesque , faux-souvenirs , et plusieurs types de parenthèses pour les passages flous, les passages dont je ne connais pas trop la place chronologiques, les passages où l'histoire est importante mais pas l'image, pour dire ce que je me suis dit sur le moment ... etc ... ça fait gagner encore un peu de temps.
Si tu n'as pas l'habitude d'écrire tes rêves il est inutile de présager maintenant de quels symboles tu auras besoin. Le mieux et de voir à l'usage, à force d'écrire l'utilité d'un symbole te viendra toute seule.


   Se rappeler dans la journée :

Il ne suffit pas de mémoriser une fois pour se rappeler. Pour bien travailler sa mémoire il faut aussi se rappeler !
Il est bon de prendre quelques minutes, 2 ou 3 fois dans la journée, pour se repasser le rêve de la nuit, en se replongeant dans l'ambiance qu'il y avait si possible.

Il est bon aussi de relire de temps en temps d'anciens rêves qui datent d'une ou plusieurs semaines et qui commençaient à être oublier (idéal lors des phases creuses, où l'on a peu de souvenir de la nuit).



   En résumé & en pratique :

  • Se rappeler de son intention au coucher (en posant de quoi noter à coté du lit)
  • Tenir un journal de rêve, et noter en deux temps (brouillon + journal)
  • Fouille dès le réveil (note-brouillon) :
           -> Survoler le souvenir sans le détailler immédiatement
                et pauser quelques mots-balises
           -> Dérouler le souvenir en partant des balises et fouiller les détails,
                rajouter des mots-balises
           -> Ne pas supposer, garder le souvenir tel quel
           -> Noter également ce que l'on a pensé sur le moment
  • Plus tard (vrai récit) :
          -> S'il n'y a pas de souvenir noter «Rien »
                (et relire d'anciens rêves au coucher )
          -> Si il y a peu de souvenir, l'étirer en le détaillant au maximum
               (et relire d'anciens rêves au coucher )
           -> Si l'on a la flemme et que le récit risque d'être trop long (>1 page),
                simplifier certaine partie par une phrase situant le contexte suivis d'une
                liste de mots
  • Pour les réveils nocturnes :
           -> Noter quelques mots-balises au brouillon (pour les reprendre au réveil final)
           -> Il est possible de faire exprès de multiplier ces réveils pour augmenter
                la quantité de souvenir
  • Relire et/ou se remémorer d'anciens ses rêves de temps en temps
  • Accessoirement certaines habitudes d'écriture permettent de gagner un peu de temps à la rédaction

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